« Il y a de la métaphysique, celle des peintures de Chirico, dans les cadrages qui nous sont proposés. Le contrepoint des rayures horizontales, celles des allèges, celles des fenêtres, ajoutent une touche d’humanité à ce qui ne serait que géométrie. (…)
La difficulté est de faire le gris ; ce constat d’un peintre japonais du siècle des estampes nous renvoie au projet de Chrystèle Lerisse. Comment capter la lumière – et l’ombre – sans écraser tous les volumes sous le tranchant des projecteurs, comment rester dans l’entre deux eaux, l’entre deux valeurs, ce go between qui va et vient de l’impression au souvenir et de notre mémoire présente à ce que nous pressentons d’avenir dans le passé. Le passé-présent n’est pas qu’un temps verbal, c’est une façon d’être aux aguets, d’être attentif – attentive – à l’humeur du temps, au dégradé des choses. »
Extraits du texte de Paul Chemetov.