Les incendies de forêts qui ont ravagé le sud européen entre 2001 et 2005 ont laissé de vastes paysages de cataclysme.
C’est dans le silence qui suit la catastrophe que Stefania Beretta opère.
Elle arpente ces espaces dévastés, photographiant en noir et en couleur, en plans larges cette désolation de cendres mais aussi les détails de ces sols torréfiés par l’intense chaleur.
Puis, de retour à l’atelier, Stefania intervient sur certains négatifs, les manipulant par de savantes interventions chimiques au laboratoire, jusqu’à les brûler à leur tour.
Un geste iconoclaste comme s’il fallait abolir la distance de son indignation et de sa révolte avec la réalité du triste spectacle de ces désastres écologiques.