Le berceau de la peinture chinoise
Huang Shan n’existe pas.
Seuls demeurent les instants furtifs de ses apparitions.
Et c’est le ciel qui en décide.
Quand la brume relâche son étau autour de la chaîne montagneuse, située dans l’Est de la Chine. Quand les laisses de brouillard s’écartent enfin pour livrer à l’œil des fragments de son corps de pierre.
Alors, ici et là, comme les pièces d’un puzzle dispersées dans les nuages, surgissent des îlots de terre aigus: pics crénelés et ras, versants abrupts, flancs tranchants piqués de quelques arbres obstinés- des pins millénaires, au feuillage aplani sous le poids des brumes-, qui défient les lois de la gravité, mendiant le vide, à moins qu’ils ne s’éprennent de lui.(…)
Extrait du texte de Virginie LUC.